Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/36

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qu’il eût été attaqué ; mais les paroles de l’orfèvre étaient trop accablantes, et d’ailleurs Tusmann avait bu plus de vin qu’il n’avait coutume de le faire. Il se leva et s’écria d’une voix sinistre : — Je ne sais nullement, monsieur l’inconnu, qui vous autorise à me parler de la sorte. Je crois vraiment que vous voulez m’intimider par des jeux d’enfans, et que vous prétendez vous-même à l’amour de mademoiselle Albertine. Je comprends maintenant votre ruse, et je ne doute pas que vous n’ayez employé l’artifice de la lanterne magique pour créer les illusions dont j’ai failli être dupe ; mais, Dieu merci ! je m’en tiens à de semblables choses, et vous vous êtes trompé de route si vous avez espéré de m’abuser par des inventions aussi grossières.

— Prenez garde, dit nonchalamment l’orfèvre, prenez garde, Tusmann ;