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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/54

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après l’autre, en s’écriant : — O Dieu ! ai-je donc fait venir à grands frais des cigarres de Hambourg, pour me voir troubler dans le plus doux de mes plaisirs ! Cela n’est-il pas déplorable ?

Il adressait en quelque sorte ces paroles à Edmond, qui était assis auprès de lui, et dont le cigare fumait joyeusement.

Edmond, bien qu’il ne connût pas le conseiller, tira aussitôt de sa poche une boîte remplie de cigarres, et la tendit amicalement à l’infortuné.

Le conseiller, plein de joie, en prit un, et à peine l’eut-il approché de la flamme qu’il vit de légers nuages gris argentés se dérouler et gravir en colonnes tournoyantes. — Mon cher monsieur, s’écria-t-il, vous me tirez d’un embarras véritable. Je vous remercie mille fois, et j’aurais presque l’indiscrétion de vous