Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/53

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et exerça son état d’orfèvre, sans renoncer à la science.

Edmond se sentit irrésistiblement entraîné vers le vieil orfèvre, et celui-ci le récompensa de l’amitié que le jeune peintre lui témoigna, non pas seulement en continuant à se montrer pour lui critique savant et rigoureux, mais en lui enseignant certains secrets pour la préparation des couleurs, que possédaient les anciens peintres, et qu’il conservait avec le plus grand soin.

C’est ainsi que se forma, entre Edmond et le vieux Léonard, une liaison comme celles qui s’établissent entre un jeune disciple plein d’espérance et un vieux maître tout rempli de science.

Il arriva bientôt après que, par une belle soirée d’été, chez le suisse du jardin botanique, pas un des cigarres du conseiller Melchior Vosswinkel ne voulut brûler. Le conseiller les jeta à terre l’un