Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/78

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éclairée que l'est notre bonne cité de Berlin ?

— Vois donc, mon cher conseiller, dans quelles erreurs te jette le manque absolu de lecture. Si tu avais lu, comme je l’ai fait, le Michrochromion marchicum d’Haftilius, recteur des deux universités de Berlin et de Cologne sur la Sprée, tu saurais qu’il s’est passé dans ce pays beaucoup de choses semblables. Mon cher conseiller, je commence à croire, tout bien calculé, que le maudit orfèvre n’est autre que Satan qui vient en personne me tenter et tourmenter.

— Je te prie en grâce, mon cher camarade, de m’épargner ces folies superstitieuses. Reviens à toi. Allons ! avoue-moi que tu t’étais enivré, et que tu grimpas, dans ton ivresse, comme un jeune écolier, sur la statue de l’électeur.