Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/80

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nécromancien est exposé à subir des châtimens fort graves. Écoute, mon vieux camarade, je me plais à croire que le soupçon qui s’élève en moi n’est pas fondé. Oui ! j’espère que tu n’as pas perdu l’envie d’épouser ma fille, et que toute ton affabulation fantasque ne signifie pas : — Mon ami, nous sommes gens séparés pour toujours ; et si j’épouse ta fille, je consens à ce que le diable m’arrache les jambes et me crible de coups ! — Mon cher secrétaire, il serait bien affligeant que tu en fusses venu à recourir à la tromperie et au mensonge !

Ce nouveau soupçon mit Tusmann hors de lui-même. Il jura qu’il aimait toujours Albertine d’un amour sans égal ; que, second Troïlus, que, second Léandre, il irait à la mort pour elle ; et qu’il subirait le martyre, sans renoncer à sa tendresse.

Pendant que le secrétaire faisait ses