Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/83

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porter dans un droschki[1], qui le ramena à la rue de Spandau.

— Qu’apportez -vous de nouveau, Manassé ? demanda le conseiller au vieillard.

Manassé fit une grimace, et prétendit que le conseiller ne soupçonnerait jamais quel bonheur il venait lui annoncer.

Sur les instances du conseiller, Manassé lui découvrit que son neveu, Benjamin Manassé, possesseur de plusieurs millions, qu’on avait fait baron à Vienne à cause de son grand mérite, et qui revenait d’Italie, s’était subitement épris de mademoiselle Albertine et la demandait en mariage.

On voit souvent le jeune baron Manassé au théâtre, où il occupe une loge au premier rang ; on le voit plus souvent

  1. Les droschkis sont les fiacres de Berlin.