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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 7, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/16

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6 CONTES FANTASTIQUES. lévole lecteur qui veut être transporté tout d’abord, médias in res^ ainsi que le recommande sagement le vieux poète romain. Ce serait le jeter dans la disposition où l’on se trouve, lorsqu’un visiteur bavard vient s’asseoir carrément près de vous, et étend ses bras pour commencer un sermon sans fin ; et il refermerait avec humeur le livre à peine ouvert. Le conteur de la présente histoire merveilleuse pense, il est vrai, que ce début lui conviendrait parfaitement, attendu qu’il a toujours été préféré par les vieilles femmes et parles nourrices, personnages fort experts dans le genre merveilleux ; mais comme il tient , par-dessus tout à plaire à son lecteur, il dira simplement et sans autre préambule, que jamais le cœur n’avait plus fortement battu à Pénâgrinus Tyss, héros de ce livre, que dans la soirée de Noël à laquelle commence le récit de ses aventures.