Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 8, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/200

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verre d’un trait, il s’écria : Je suis content de l’exécution ! L’orchestre s’est bravement comporté !

— Et cependant, repris-je, on ne nous a donné qu’une pâle esquisse d’un chef-d’œuvre composé des couleurs les plus éclatantes.

— Si je juge bien, vous n’êtes pas de Berlin !

— En effet, je ne suis ici que momentanément. ― Mais il fait froid, si nous allions dans la salle ?

— L’idée est bonne. ― Je ne vous connais pas, mais vous ne me connaissez pas non plus. Nous ne nous demanderons pas nos noms ; des noms sont souvent une chose embarrassante. Je bois avec vous du vin de Bourgogne qui ne me coûte rien, nous sommes bien ensemble ; tout est au mieux !

Il me dit ces paroles avec bonho-