Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 8, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/202

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la fenêtre, et fredonna le chœur des prêtresses d’Iphigénie en Tauride, en s’accompagnant du bruit de ses doigts sur les vitres. Je remarquai avec étonnement qu’il y introduisait de nouvelles phrases musicales, dont l’énergie m’agita. Il revint prendre sa place. J’étais singulièrement frappé des manières de ce personnage et de son talent musical. Je gardai involontairement le silence.

— N’avez-vous jamais composé ? me dit-il.

— Je me suis essayé dans cet art ; mais j’ai trouvé que ce que j’écrivais dans mes moments d’enthousiasme me paraissait ensuite pâle et ennuyeux. Alors j’ai renoncé à ce travail.

— Vous avez eu tort, car c’est déjà bon signe que de n’être pas content de ses essais. On apprend la musique quand on est petit garçon, parce que