Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 8, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/203

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papa et maman le veulent ainsi, et dès lors on racle et on clapote à plaisir ; mais tout doucement l’âme devient sensible à la mélodie. Peut-être le thème à demi-oublié d’un air qu’on chantait autrefois, est-il la première idée qu’on ait en propre, et cet embryon, péniblement nourri par d’autres idées également étrangères, devient un colosse ! ― Ah ! comment serait-il possible d’indiquer seulement les mille manières dont on arrive à composer ? C’est une large route, où la foule se presse, en s’agitant et en criant : Nous sommes élus ! nous sommes au but ! ― On arrive par une porte d’ivoire dans le royaume des rêveries. Il est peu d’hommes qui aient vu cette porte une seule fois ; il en est moins encore qui l’aient franchie ! ― Là tout est merveilleux ; de folles images flottent ça et là ; il en est de sublimes ;