Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 8, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/216

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chambre de l’étage supérieur ; mon guide la referma avec soin. J’entendis ouvrir encore une porte ; bientôt il reparut avec une lumière à la main, qui me permit de distinguer ce lieu, dont le singulier arrangement ne me surprit pas peu. Des chaises antiques, richement garnies, une horloge dans une grande boîte dorée, et un large miroir entouré d’arabesques de formes massives, donnaient à l’ensemble de l’ameublement l’aspect affligeant d’une splendeur ternie. Au milieu de la chambre se trouvait un petit piano sur lequel on voyait une grande écritoire de porcelaine, et non loin de là quelques feuilles de papier réglé. Un second regard jeté sur ce petit établissement de compositeur, me convainquit qu’on n’en avait pas fait usage depuis longtemps, car le papier avait entièrement jauni, et une épaisse toile d’araignée