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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/377

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LE CŒUR DE PIERRE


I.


Tout voyageur qui, à une heure favorable de la journée, passe à la distance d’une demi-heure de chemin de la petite ville de G.... du côté du midi, est frappé de l’aspect imposant d’un château qui s’élève à droite de la grand’route, avec ses murs peints et crénelés d’une manière bizarre, pareil à un géant qui vous regarde à travers le sombre feuillage des halliers. Ces halliers environnent un vaste parc qui s’étend au loin dans la vallée. — Si le hasard te conduit jamais là, bien-aimé lecteur, ne crains pas le léger retard apporté à ton voyage, ni le modeste pour-boire qu’il te faudra peut-être donner au jardinier ; mais descends bravement de voiture, et fais-toi introduire dans le parc et dans la maison, sous prétexte d’avoir intimement connu le défunt propriétaire du château, le conseiller à la cour de G.... Reutlinger.

Tu peux d’ailleurs en agir ainsi sans scrupule, pourvu qu’il te plaise de lire jusqu’à la fin tout ce