Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/409

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III.


Il en fut de même de la matinée du lendemain. Comme la veille, un concert et un bal devaient clore les plaisirs de la journée. Le général Rixendorf était déjà au piano, le conseiller de brocard avait le théorbe sous le bras, et la conseillère intime Foerd sa partie de chant à la main. On n’attendait plus que la présence du conseiller Reutlinger, lorsqu’on entendit retentir des cris d’angoisse, et qu’on vit les domestiques courir au fond du jardin.

Bientôt ils rapportèrent le conseiller aulique avec les traits bouleversés et pâle comme la mort. Le jardinier l’avait trouvé couché par terre profondément évanoui, non loin du pavillon du petit bois. — Rixendorf se leva précipitamment de devant le piano avec un cri d’effroi. On fit usage aussitôt de spiritueux, et l’on commença par frotter avec de l’eau de Cologne le front du conseiller qu’on avait étendu sur le canapé. Mais l’ambassadeur turc s’empressa d’écarter tout le monde en s’écriant coup sur coup : « Finissez !