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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/471

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IV.


Tout troublé, je courus m’enfermer chez moi, et vous devez bien penser que cette horrible scène m’avait trop profondément ému pour que je pusse, dans les premiers jours, me rendre compte d’une manière précise ou même approximative du véritable état des choses. Seulement, il était positif que le charme pernicieux qui m’avait si long-temps captivé était alors pleinement anéanti. L’image enchantée du miroir ne m’inspirait plus aucun désir, ne me causait plus aucune douleur, et bientôt je n’envisageai plus mon aventure nocturne dans la maison déserte que comme une visite fortuite que j’aurais faite dans une maison de fous.

Que l’intendant eût été constitué le gardien rigoureux d’une folle d’un rang distingué, dont on voulait dérober au monde la triste condition, il n’y avait pas à en douter. Mais comment le miroir pourtant… comment tant de circonstances bizarres et surnaturelles… ? Enfin, poursuivons, poursuivons !

Plus tard, il arriva que dans une nombreuse société je rencontrai le comte P***. Il me tira à l’écart,