Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/483

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sion du médecin) de provoquer plus directement votre attention, à vous surtout, sur l’enchaînement secret de tous ces événements bizarres. Je ne doute pas que votre présence dans la maison déserte n’ait occasioné une crise décisive qui doit amener la guérison de la vieille Angélique, ou causer promptement sa mort. Du reste, je ne veux pas vous cacher que j’ai ressenti une excessive frayeur, lorsqu’après m’être mis en rapport magnétique avec vous, je vis ainsi que vous dans le miroir l’image prestigieuse. Nous savons maintenant tous les deux que cette image était celle d’Edwine. —

De même que le médecin crut ne devoir rien ajouter pour moi à son récit, je regarde aussi comme absolument inutile d’entrer dans de plus grands détails sur les rapports intimes et mystérieux qui m’associaient au sort d’Edwine, d’Angélique, et du vieux valet de chambre, et sur l’intervention entre nous tous d’influences mystiques et diaboliques. J’ajouterai seulement qu’à la suite de ces événements singuliers, un sentiment pénible d’oppression et de noire mélancolie me força à quitter la Résidence Jusqu’à ce que j’en fus délivré subitement quelque temps après ; je crois que ce fut du jour où la comtesse Angélique mourut qu’un bien-être inattendu vint rendre à mes facultés une nouvelle énergie et raviver tout mon être.