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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/655

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NOTICE SUR LES DERNIÈRES AVENTURES DU CHIEN BERGANZA1


Pareil à un esprit d’Ossian sortant d’un épais brouillard, je quittai cette salle pleine de fumée de tabac, pour respirer le grand air. La lune brillait dans un ciel sans nuages, pour mon bonheur, car, tandis que j’étais resté livré à mille pensées diverses, à mille projets chimériques qui me berçaient d’une secrète harmonie, dont les propos confus des assistants formaient pour ainsi dire l’accompagnement, je m’étais attardé, n’ayant pas fait attention à la marche de l’horloge, et j’avais à courir un quart-d’heure à travers le parc pour pouvoir rentrer dans la ville avant la clôture des portes. On sait qu’à N...., tout à côté de l’auberge, on passe le fleuve dans un bac, et que le parc conduit ensuite jusqu’à la ville. Le batelier me recommanda de ne pas dévier de la grande route, si je ne voulais pas m’égarer, et