Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/712

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trouvait à la fenêtre avec le caractère indécis, lorsque le musicien, toujours en extase dans les régions idéales, s’approcha d’eux, en s’écriant : « Ha !… » Mais laisse-moi, pour éviter la répétition fastidieuse des dit-il, répondit-il, te répéter tout simplement leurs discours alternatifs. Seulement, si tu fais imprimer notre conversation actuelle, il faudra que ce nouveau dialogue soit habilement distingué du nôtre.

MOI.

Je vois, mon cher Berganza, que ta pénétration et ta sagacité s’appliquent à tout. Tes confidences sont trop curieuses pour que je ne les publie pas, à l’instar de l’enseigne Campuzano. Raconte comme tu voudras ton entretien dans l’entretlien ; car je pressens qu’un éditeur altentif mettra, au pied de la lettre, la puce à l’oreille au compositeur pour qu’il arrange le tout pour le mieux, de manière à ce que cela ressorte aux yeux du lecteur non moins commodément qu’agréablement.

BERGANZA.

M’y voici donc.

LE MUSICIEN. — C’est pourtant une femme admirable, avec sa profonde intelligence de l’art et son instruction encyclopédique !

LE CARACTÈRE INDÉCIS. — Oui, il faut en convenir, Madame est en effet portée aux sciences d’une manière !…