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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/748

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MOI.

Oh ! que le diable étrangle de ses griffes le maudit jardinier potager !

BERGANZA.

Bien, mon ami ! nous voilà d’accord ; et il y a là, je pense, de quoi justifier suffisamment mon exaspération pendant cette affreuse nuit de noces, dont je garderai à jamais un ineffaçable souvenir !

MOI.

Écoute, cher Berganza ! tu as touché toute l’heure à une matière qui ne m’intéresse que de trop prés… le théâtre.

BERGANZA.

Le théâtre ? ordinairement rien que d’en parler suffit pour me donner des nausées insupportables. C’est un sujet bien rebattu depuis que les nouvelles de théâtre fournissent matière à mille articles insérés dans tous les écrits périodiques possibles, et depuis que chaque individu qui peut y fourrer le nez, tout dépourvu qu’il soit d’un coup-d’oeil exercé et des connaissances préliminaires indispensables, s’arroge le droit d’en bavarder à tort et à travers.

MOI.

Mais toi, Berganza, qui fais preuve d’un esprit poétique si éclairé, toi qui t’exprimes en outre