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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/769

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BERGANZA.

Assez. — Vous ne valez pas grand’chose, tous tant que vous êtes, car il est rare de trouver parmi vous un caractère pur et d’une seule couleur.

MOI.

Que veux-tu dire par là ?

BERGANZA.

Outre ces gens qui n’ont pour eux que les faux brillants d’une superficialité littéraire, outre vos hommelets compassés et vos femmes savantes sans âme et sans cœur, il y a encore ceux qui sont, pour ainsi dire, mouchetés en dedans comme en dehors, multifaces, chatoyants, et pouvant même changer de couleur à volonté comme le caméléon.

MOI.

Je ne te comprends pas encore.

BERGANZA.

Ce sont souvent des hommes de tête et de cœur. Mais ce n’est que pour les élus que la fleur bleue épanouit involontairement son calice d’azur !

MOI.

Que veux-tu dire par cette fleur bleue ?