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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/822

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sante encore bien moins. Quant à notre mariage, c’est une affaire terminée, je ne serai jamais voire mari, ma chère.

» Oh bien cela n’est pas si urgent, répliqua Christine avec sang-froid ; depuis quelque temps vous ne m’inspirez pas grande sympathie, et il est d’autres gens qui sauront mieux apprécier leur sort quand ils donneront leur nom à la jolie et riche mademoiselle Christine Roos. Votre servante ! » À ces mots elle s’éloigna.

» Elle veut dire le teneur de livres, » pensa Trau- golt devenu plus calme : il se rendit dans le cabinet de messire Elias, et lui expliqua catégoriquement qu’il ne fallait plus en rien compter sur lui, ni comme gendre, ni comme associé. Messire Elias entra fort bien dans ses raisons, et ne se lassa point de répéter devant tous les commis qu’il rendait grâces au Ciel d’être enfin débarrassé de cet original de Traugott, tandis que celui-ci était déjà bien loin de Dantzig.