Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

5. Le célèbre avocat Patru, dont le prénom est Olivier, naquit en 1604 et mourut le 16 janvier 1681. Il est très probable que c’est lui qu’Hoffmann a eu l’intention de mettre en scène. La condition médiocre qu’il lui attribue est tout à fait d’accord avec l’histoire ; car, malgré sa réputation extraordinaire comme grammairien, malgré le retentissement de ses plaidoyers, cités comme des modèles de style et de composition, il mourut dans un dénûment presque complet. Reçu à l’académie en 1640, il adressa à ses nouveaux collègues un discours de remercîment qui produisit un si grand effet, qu’on décida sur-le-champ que tous les récipiendaires à venir devraient se conformer à la même étiquette cérémonieuse, je dirais presque à cette mystification dont le puriste Patru avait donné l’exemple.


6. C’est dans les guerres du protestantisme que le fanatisme religieux avait établi, en France, l’usage des madones et des saints exposés sur la voie publique à la vénération des passants. — Des traces de ce culte extérieur subsistaient encore, par tradition, dans Paris, à l’époque de cette histoire.

7. Anne-Henriette, duchesse d’Orléans, fille de Charles Ier, roi d’Angteterre, et de Marie-Henriette de France. Il est inutile de rappeler la célébrité qu’elle dut à ses infortunes précoces, à sa haute fortune politique, au mariage contracté avec le frère de Louis XIV, à l’envi du grand roi lui-même, enfin à plusieurs intrigues enveloppées encore aujourd’hui de mystère et d’hypothèses, et à sa mort subite (en 1670), au sujet de laquelle planent toujours des soupçons, que ne devait ni éclaircir, ni dissiper l’éloquente oraison funèbre consacrée par Bossuet à sa mémoire.

8. Hoffmann, au sujet de l’étrange manie de Cardillac, et des meurtres nombreux qu’elle lui fit commettre presqu’impunément, rapporte l’anecdote suivante :