Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/242

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce fut au point que mon grand-oncle, réveillé par mes exclamations, me cria : « Cousin, cousin ! Je crois en vérité que tu déraisonnes tout haut ! Le jour, mon cher, tant qu’il te plaira ; mais au moins la nuit laisse moi dormir ! »

Je tremblais que mon grand-oncle, qui s’était déjà peut-être aperçu de l’impression qu’avait produite sur moi la baronne, ne m’eût entendu prononcer son nom, et n’en fit le sujet de ses amères railleries. Mais il se borna le lendemain, à notre entrée dans la salle d’audience, à dire à haute voix : « Que Dieu inspire à chacun assez de bon sens pour veiller sur soi. C’est un grand tort de se rendre ridicule de propos délibéré. » En même temps, il prit sa place à la grande table, et me dit : « Cher cousin, écris bien lisiblement pour que je puisse lire sans difficulté. »