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Notes du Traducteur

5. C’est-à-dire : le dialecte toscan dans une bouche romaine. Florence a gardé, en Italie, le privilège de la pureté du langage, et Rome celui de la prononciation la plus correcte.

6. Katinka, nom de Catherine en langue russe.

7. On sait que Mesmer fut, pour ainsi dire, le créateur du magnétisme. Son système suppose un fluide universel en circulation constante dans tous les êtres organisés. Il crut y reconnaître des rapports sensibles avec le fluide magnétique proprement dit, et cette opinion servit de base à sa théorie des pôles et des divers courants que n’a pas justifiée l’expérience après lui. Ses expériences étaient, en outre, compliquées de formalités reconnues depuis superflues, et d’appareils mécaniques dont l’influence a été aussi contestée. Il croyait du reste que les cures qu’il opérait n’étaient dues qu’aux crises ou convulsions nerveuses déterminées chez les malades ; mais cette fausse interprétation des résultats de sa découverte ne devait pas subsister longtemps. Les observations de nouveaux magnétiseurs firent reconnaître qu’il suffisait du sommeil produit par les passes pour opérer dans l’organisme des modifications efficaces et salutaires. Le chevalier Barberin, ou Barbarin, quoique élève de Mesmer, alla plus loin. Il prétendit que toute l’action du magnétisme dépendait de la foi et de la volonté. Il poussa jusqu’à ses dernières conséquences cette théorie spiritualiste, et s’en servit pour expliquer tous les miracles mentionnés dans l’Évangile. « Veuillez le bien, allez, et guérissez ! » Telle était la devise qu’il avait adoptée en conséquence de ses principes, qui ne tendaient, selon lui, qu’à soulager le prochain par le