Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/428

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des chevaux de bois généralement connus en France, et qui sont, comme on sait, réduits à l’immobilité. Celui-ci consiste simplement en un long bâton termine par une tête de cheval, avec une bride ; il y en a où sont adaptées des routettes, et l’on comprend comment l’enfant est libre de galopper sur une pareille monture.

9. Emanuel Swedberg, anobli sous le nom Swedenborg, naquit à Stockolm en 1688. Après avoir consacré plus de la moitié de sa vie à l’étude et à la pratique des sciences naturelles et mathématiques, qui lui valurent autant de réputation que de richesses et d’honneurs, il se crut appelé par Dieu même à un apostolat spirituel, ayant pour but la fondation d’une nouvelle théosophie. Dans les nombreux ouvrages où il a développé ses singulières doctrines, il rend compte de ses visions, de ses entretiens avec Dieu et les anges. Il a prétendu expliquer toutes les merveilles du monde spirituel, la nature des intelligences, la vie future, l’organisation du ciel, de l’enfer, etc. — Son mysticisme trouva de nombreux partisans dans toute l’Europe, et de nos jours encore, il existe une secte régulière de Swedenborgistes, exerçant un culte toléré publiquement en Suède, en Angleterre et aux États-Unis. Cette doctrine compte surtout de nombreux adhérents dans la partie méridionale de l’Afrique, au centre de laquelle un point de leur croyance suppose l’existence matérielle d’une Jérusalem nouvelle, complètement organisée. — En 1787, il se forma à Stockolm une société exégétique, qui prétendit rattacher aux dogmes de Swedenborg la théorie du magnétisme animal. On trouve aussi dans ses ouvrages quelques idées relatives au système crânologique.

Godefroy Christophe Beireis, né à Mulhausen, mort, en 1809, à l’âge de quatre-vingts ans, était professeur de chimie et de médecine à l’université de Helmstædt. C’était un homme