Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 4, trad. Egmont, 1836.djvu/51

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lu f)of(maint.

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erus alors m’apercevoir que ce visage si laid et si vieux n’était qu’un masque de crêpe fort mince f et sous lequel se dessinaient les traits purs et-charmants de la céleste image du miroir. Je sentais déjà le contact des mains de ce fantôme, lorsqu’en jetant un cri glapissant elle tomba par terre à mes pieds, et j’entendis une voix derrière moi s’écrier ; a Hou, hou ! — Le diable vient-il encore une fois faire son ménage de bouc avec votre seigneurie ? Au lit, au lit ! ma gracieuse donzelle ! ou sans cela gare les coups ! gare les étriviéres la

Je me retourne avec promptitude, et je reconnais le vieil intendant en chemise , faisant voltiger au-dessus de ma tète un fouet de postillon. 11 s’apprêtait à en frapper la vieille, qui se débattait par terre en gémissant. Je m’élançai pour arrêter son bras ; mais lui, me repoussant Vigoureusement, s’écria : or Mille tonnerres, monsieur ! la vieille sorcière vous aurait étranglé sans mon intervention. — Sortez, sortez, sortez la .

Je me précipitai hors du salon, et je cherchai, dans l’épaisseur des ténèbres, à retrouver la porte extérieure, mais en vain. J’entendis alors siffler les coups de fouet et les clameurs de désespoir de la vieille. Je songeais à crier au secours, lorsque le sol manqua sous mes pieds, et je dégringolai le long d’un escalier, au bas duquel je me heurtai si rudement contre une porte, qu’elle s’ouvrit, et que je tombai tout de mon long sur le plancher d’une petite pièce où brûlait une bougie. Au lit défait, qu’il semblait qu’on vînt d’abandonner, à l’habit couleur café