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Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/77

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Reynie, avec Desgrais, avec Olivier Brusson lui-même. Le roi paraissait ému, il écoutait la narratrice avec intérêt et de temps en temps il l’interrompait par une exclamation. Au moment où il s’y attendait le moins, Mlle de Scudéri se jeta à ses pieds et implora la grâce de l’accusé. Le roi la releva, la força de s’asseoir sur un tabouret et lui dit :

— Tout ce que vous a rapporté Brusson a bien plus l’air d’un roman que d’une réalité. Qui répond de la vérité de ces affirmations ?

À cet instant, Louvois, qui travaillait dans la pièce attenante, se montra à la porte de la chambre. Le roi crut que son ministre avait besoin de lui et le suivit, mais quand il rentra quelques instants après, il dit à demi-voix à Mlle de Scudéri :

— J’aimerais à voir votre Madelon…

Au comble de la joie, la vieille demoiselle se leva et trottinant aussi vite que le lui permettait son grand âge et le poids de ses vêtements elle alla crier à la porte que l’on