Elle réfléchit à ce qu’il y avait de mieux à faire. Après quelques minutes, elle se leva, prit son Ludovico par la main, et alla chez un mercier du voisinage, chez qui elle prenait tout ce dont elle avait besoin, et qu’elle connaissait pour un homme sage et honnête. Elle lui raconta franchement le cas dans lequel elle se trouvait. Il l’écouta avec grande attention, puis il lui dit d’être tranquille, d’acheter ce qu’il fallait pour mettre son mari en état de paraître honnêtement, et qu’il lui en ferait volontiers l’avance. Agnès détestait de faire des dettes ; mais cette fois c’était une nécessité qui la conduisait à n’en plus avoir. Elle remercia son voisin, et rentra chez elle plus tranquille sur cet objet, mais inquiète de l’absence de son mari, qui n’était point revenu.
Plusieurs heures s’écoulèrent encore