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Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/117

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dans tous les membres ; cependant sa femme ne put obtenir de lui qu’il se mît au lit avant d’avoir placé ses deux tableaux dans les beaux cadres que son fils avait apportés. Il les contempla ensuite pendant long-temps avec orgueil et avec espoir, et semblait en les regardant avoir perdu le sentiment de ses chagrins et de ses maux. Il paraissait si bien, si animé, si heureux, que Madame Lewis elle-même y fut trompée, et crut que ses soins et ce plaisir inattendu avaient prévenu tous les effets qu’on pouvait craindre de ce malheureux incident ; elle s’endormit paisiblement dans cette douce et fausse conviction.

Quand Ludovico se leva le matin suivant, il était lui-même bien plus abattu que la veille. Son père était en sûreté chez lui ; il n’avait plus cette affreuse crainte de son arrestation qui