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Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/118

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le soutenait auparavant, et le rendait capable de tout entreprendre pour prévenir ce malheur. À présent le pauvre enfant voyait seulement la honte d’aller se présenter dans une grande maison, sans autre protection que celle d’un nouveau domestique, qui, peut-être, ainsi que les Irlandais en sont accusés, avait trop vanté son crédit. Il se voyait en présence d’étrangers qui, sans doute, l’accuseraient d’impertinente témérité, obligé de supporter ou la colère, ou, ce qui était pis encore, le mépris. Il sentait alors vivement toute la tristesse de sa situation qui exigeait cet effort si pénible. Il n’était plus sous l’influence de l’espoir ou du désespoir qui relève le courage. Il considérait tout ce qui lui était désavantageux ; et sa chétive apparence, et son pauvre habit si usé, et sa timidité naturelle qu’il n’avait jamais pu surmonter. Il crai-