Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/23

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heur de n’exister que pour le moment présent ; son expérience passée ne lui était d’aucun usage, et l’avenir était toujours abandonné à des, espérances chimériques, ou quelquefois à un découragement qui le mettait hors d’état de travailler. Sa femme supportait toutes les transitions de son humeur avec une douceur et une patience angélique, ne le contrariant point, parce qu’elle savait bien qu’elle augmenterait le mal, mais cherchant plutôt à l’égayer et à l’encourager dans son travail.

Enfin, il vint à bout de finir un grand tableau dont il attendait sa fortune ; il fit faire un cadre très-beau et très-cher, et l’envoya à grands frais à l’Académie royale de Londres, dans le plein espoir que ses talens, qu’on commençait à connaître et à vanter, perfectionnés par les années, allaient