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Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/28

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coin obscur, à un faux jour, si haut que les regards ne pouvaient l’atteindre, et qu’il n’attirait pas plus l’attention que les plus mauvais paysages, ou que la toile sur laquelle il était peint.

Ce malheur très-réel accabla le pauvre Lewis, et il le sentit d’autant plus que c’était le premier malheur qu’il eut jamais éprouvé où il n’y eut point de sa faute. Il le partageait sans doute avec beaucoup d’autres artistes, et son tableau n’était sûrement pas le seul mal placé ; mais aucun n’en fut accablé comme lui, parce qu’aucun n’avait autant espéré de son ouvrage et n’y avait mis peut-être autant de zèle. Le dépit s’empara de lui, et sans voir aucun ami, sans parler aux gens chargés de l’exposition, sans s’informer de l’état des arts, sans demander qu’on changeât de place son infortuné