Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

précaire, et de dégrader son nom et son art en peignant pour gagner journellement sa vie. Agnès était la raison même ; mais, hélas ! le poison de la flatterie avait coulé son venin dans l’oreille de son mari ; il ne pouvait plus entendre la douce voix de la sagesse et de l’amour. Il appela en hâte ses créanciers, les paya avec les billets qu’il avait reçus, manda un charpentier du voisinage qu’il avait employé pour sa machine, et lui vendit, pour quelques pièces, cet ouvrage auquel il avait employé six mois, et qui dans peu de jours, s’il avait voulu l’achever, lui en aurait procurer dix fois plus. Pendant qu’Agnès faisait ses paquets, il alla à Fulneak retirer Ludovico de son école, que le jeune homme quitta avec un grand regret ; et le lendemain il se mit en route avec sa famille an plus fort de l’hiver, sans