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Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/117

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vrai métier, ou, si l’on veut, une branche de commerce fort utile et lucrative dans une nation misérable, et persuadée que son dieu n’étoit sans cesse occupé que d’elle. Les grands profits, qui résultoient de ce trafic d’impostures, dûrent mettre de la division entre les prophétes juifs ; aussi voyons-nous qu’ils se décrioient les uns les autres ; chacun traitoit son rival de faux prophéte, et prétendoit qu’il étoit inspiré de l’esprit malin. Il y eut toujours des querelles entre les imposteurs, pour savoir à qui demeureroit le privilége de tromper leurs concitoyens.

En effet, si nous examinons la conduite de ces prophétes si vantés de l’ancien testament, nous ne trouverons en eux rien moins que des personnages vertueux. Nous voyons des prêtres arrogans, perpétuellement occupés des affaires de l’état, qu’ils surent toujours lier à celles de la religion ;