Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ni entrer dans sa gloire ? Examinons en détail ces vertus si vantées ; voyons de quelle utilité elles sont pour la société, et si elles méritent vraiment la préférence qu’on leur donne sur celles que la raison nous inspire, comme nécessaires au bien être du genre humain.

La premiere des vertus chrétiennes, celle qui sert de base à toutes les autres, est la Foi ; elle consiste dans une conviction impossible des dogmes révélés, des fables absurdes, que le christianisme ordonne à ses disciples de croire. D’où l’on voit que cette vertu exige un renoncement total au bon sens, un assentiment impossible à des faits improbables, une soumission aveugle à l’autorité des prêtres, seuls garans de la vérité des dogmes et des merveilles que tout chrétien doit croire, sous peine d’être damné.

Cette vertu, quoique nécessaire à tous les hommes, est pourtant un don du ciel, et l’effet d’une grace spéciale ;