Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

courtisans pleins de foi, on ne voit, ni intrigues, ni perfidies, ni calomnies ? Parmi ces prêtres, qui annoncent aux autres des dogmes redoutables, des châtimens terribles, comment trouveroit-on des injustices, des vices, des noirceurs ? Enfin, sont-ce des incrédules, ou des esprits forts , que ces malheureux, que leurs excès font tous les jours conduire au supplice ? Tous ces hommes sont des chrétiens, pour qui la religion n’est point un frein, qui violent sans cesse les devoirs les plus évidens de la morale, qui offensent sciemment un dieu qu’ils savent avoir irrité, et qui se flattent, à la mort, de pouvoir, par un repentir tardif, appaiser le ciel, qu’ils ont outragé pendant tout le cours de leur vie.

Nous ne nierons point cependant, que la religion Chrétienne ne soit quelquefois un frein pour quelques ames timorées, qui n’ont point la fougue,