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ACTE PREMIER

Et dans Alger la blanche,
J’ai dansé, portant sur la hanche
La ceinture en argent poli ;
Et, pour les longs festins parée
De satin broché d’or et de gaze nacrée,
J’ai régné dans les frais jardins
Des Hassans et des Noureddins
Où s’ouvre la rose pourprée.

Très sombre, et regardant autour d’elle avec haine.

Puis, en ce pays
J’ai suivi les fils du Prophète.
Après le combat, dans les nuits de fête,
Je tournais, aux yeux éblouis
Des noirs Timariots et des rouges Spahis.
Mais le destin les a trahis,
Et j’ai vu l’affreuse défaite !

Avec un air de défi et de haine.

J’ai suivi les fils du Prophète
En ce pays !

LES HOMMES, avec mépris.

C’est l’esclave des Turcs !

LES FEMMES, s’avançant menaçantes.

C’est l’esclave des Turcs ! À la mort sois vouée !

TOUS, entourant Yamina.

À mort !

MIRKO, se plaçant devant Yamina.

À mort ! Non !

À Dara.

À mort ! Non ! Sauve-la, ma mère !