Page:Homère - Iliade, trad. Leconte de Lisle.djvu/317

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RHAPSODIE XVII.


Et le brave Ménélaos, fils d’Atreus, ayant vu que Patroklos avait été tué par les Troiens, courut aux premiers rangs, armé de l’airain splendide. Et il allait autour du cadavre, comme une vache gémissante, qui n’avait point encore connu l’enfantement, court autour du veau son premier-né. Ainsi le blond Ménélaos allait autour de Patroklos, et, le gardant de sa lance et de son bouclier égal, il se préparait à tuer celui qui approcherait. Et le Panthoide, habile à lancer la pique, n’oublia point l’irréprochable Patroklos qui gisait là, et il s’arrêta devant le cadavre, et il dit au brave Ménélaos :

— Atréide Ménélaos, illustre prince des peuples, recule, laisse ce cadavre, et livre-moi ces dépouilles sanglantes, car, le premier d’entre les Troiens et les alliés, j’ai blessé Patroklos de ma lance dans la rude mêlée. Laisse-moi