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Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/11

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Aucunesfois la noyfe commencée. -
Courfe, Sai1lie, Efcarinoufhe dreIThe,
EmbuIhe aux chaps, Guet prins, Faulfes alarmes,
Tout y et clair : Brief cet vng miroir d’armes.
Dont a bon droi, le preux Roy Alexandre,
Oi defiroit fa renommée efpandre,
Trop plus auant que les grandes con queftes
Ne f’eftendoyent, entre tous les poetes,
Il fouhaioitvng feu! Homere auoir,
Bien cognoiflant ‘le prince de fcauoir,
Qil nya Mort, ne long temps qui confume
Ce que faiviure vne bien do6te plume.
Face qui veult en marbre, ou fer grauer
Sa pourtraiure, & la face efleuer
Surpyramide, ou bien haulte colomne :
À tout cel;le temps quelque fin donne.
Mais les beaulx vers d’ung clair efprit tilTuz,
Maul gré le temps, obtienxent le deffiis :
immorteiz foit, & lès rnortz font reuiure,
Car plume vole, ou mta1 ne peuk fuyure.
CeieuneRoy, voyant donc que Nature
Ne monftroit plus fi digne creature,
Il prop ofa en lieu du perfonnaige,
Auoir aurnoins pres de îoy Ion ouuraige :
Vfant touliours du poete Royal;
(Telle nommoit) comme d’vng ferf loyaL
Ong-ne reuint d’afl’rnk ou d’efcarrnouche,


Tant feuil il las, qu’auant le mettre en couche
Il n’en apprint quelque vers fingulier :
Puis l’en feruoit comme d’vng orilier.
Et bien fouuent difoit que cet Autheur
Luy tenoitliu de Guyde, & Condueur :