Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/221

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Et tout ainſi qu’aprés longue Tormente,
Qui bien ſouvent les Mariniers tormeme,
(Les contraignant à voguer & ramer
Contre le Vent, en la plus haulte Mer)
Dieu leur envoye ung Temps doulx & paiſible
Faiſant ceſſer ceſte Tempeſte horrible.
Ne plus ne moins, les Troiens la laſſez
Du long travail furent tous renforcez :
Appercevans ces deux Freres venir,
Qui bien pourraient le Combat ſoubſtenir.
    À l’arriver, deux Gregeois Ennemys
Furent par eulx à mort cruele mis.
Paris tua le vaillant combatant
Meneſthius, qui eſtoit habitant
De la Cité d’Arna, venant de Race
D’Arithöus le Roy, portant grand Maſſe,
Qui eut à Femme, en ſes plus jeunes ans,
Philomeduſe aux yeulx verdz & plaiſans.
    Hector frappa de ſa Lance poinctue
Lonëus ſi tres fort qu’il le tue :
Et fut le coup droictement en la place
Qui eſt au Col, entre Armet & Cuyraſſe.
    Glaucus auſſy ſi rudement hurta
Iphinous qu’a Terre le porta :
Le contraignant de la Bride laſcher
À ſes Cheuaulx, & bas mort trebuſcher.
    Adonc Pallas voyant l’occiſion
De ces trois Grecs, & la Confuſion
Qui ſ’appreſtoit au reſte de l’Armée,
Soubdainement( dolente & animée)
Du hault Olympe à Troie dcſcendit.
    D’aultre coſté Phœbus qui entendit