Page:Homère - Odyssée, traduction Leconte de Lisle, 1893.djvu/463

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des choses. Cependant, mes chers membres désirent ne plus rester dans les rues sacrées de Kymè, et mon grand cœur me pousse à me rendre chez un peuple étranger, bien que je sois sans forces.




V


Au Thestoride.


Thestoride, beaucoup de choses sont obscures pour les hommes, mais rien, pour les hommes, n’est plus obscur que leur propre esprit.




VI


À Poseidaôn.


Entends-moi, très-puissant Poseidaôn, qui ébranles la terre, qui commandes au loin et sur le divin Hélikôn !

Donne aux marins un vent propice et un heureux retour, eux qui mènent cette nef et la dirigent. Fais que je rencontre, en arrivant aux pieds du Mimas escarpé, des hommes vénérables et justes, et que je me venge de l’homme qui, trompant mon esprit, a offensé Zeus hospitalier et la table hospitalière !




VII


À la ville Erythraia.


Terre vénérable, magnifique, dispensatrice des douces richesses, pour les uns tu es prodigue, mais pour ceux contre lesquels tu es irritée, tu es âpre et stérile.