Page:Honnorat - Dictionnaire provençal-français, Projet, 1846.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 7 —

sonl Blés les premiers dans. la mémoire" des enfants , sont tous^érhés ilu latin dani noire langue , cal :

De Dius, qu’on a dit pour Deus, on a fail par apocope I menl d’u en oh, Dion.

D’77o»io , par le simple changement d’o en c, home. 1)0 Fcminn , par la suppression de Pi, FFMNA. Da Cnbatlus , par apocope , cabal , par le changement du l en i cm al, el i a ai , par celui de 1*1 en U ; de (unis , par apocope CAW ; depanis, pan ; de Vimtm, vis, de carn, carnis, c.viis ; de Pater, paire , par la suppression du < el te changement de Va en ni, paibe ; île Mater, maire , par les mêmes changements, maire, etc. etc. Car c u supprimant seulement la désinence des mots latins , on a déjà une grande partie des mots provençaux. Nous pourrions en citer plusieurs composes de phrases toutes latines, tels i|i :eromn/ :anci/ear, formé de •um , avec, de pane, pain . et iVaf/cie ; ventresca, composé de ventris, ventre, et d’esca, aliment , l’aliment pris du ventre, etc. Mais nous réservons ces preuves pour le traité sur la formation de la lanli fera partie de notre grammaire.

Si par la même méthode on voulait connaître par exemple, quelle est la souche de la langue anglaise, on verrait que : God, (gadde) Dieu, ient du savon god , qui a la même signifie. i lion : Jfon , toc nue ; homme, du saxon cl du teuton mon, m. s : lï’o »i(i» , (oulmennc) femme , du saxon Thiman , ou de loife (ouàife), ■ t de mnn : llorsc , (hôrsej cheval , du savon hors : l>> g (dague) chien, du saxon dog , ou du teuton dogue : lit ad. M. ici ; pain, du saxon brend : Dîne, (ouâinej vin, du saxon Ikinnan : Méat, (inilcj viande, du saxon maele : l’aliter, (f.’iderj père, du saxon fader : Mothcr , (màdçr) mère , de molhor, saxon.

D’où l’on conclurait inévitahlement que la base de la langue anglaise est formée par les langues du Nord , et particulièrement par la Saxonne et la Teutonne ; quoiqu’elle se soit considérablement accrue ensuite, au dépends des modernes et surtout des Néolalincs. Si, comme on l’a dit, la langue provençale n avait emprunté de la langue latine que des mots, elle serait supposée exister indépendamment de cette la n- ne ; et si elle existait , commi ni se Cterait— il qu’elle eût manqué précisément des mois les plus usuels et iténi" indispenis terrons qu’à l’égard de bcaucoupd’aulrcs elle n’a fait que