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ger, de bouleverser, de retourner. £i l’on ajoute à ce mol une seconde terminaison , ari , celui (|ui l’ait , par exemple , on aura re-uolu-liondri, c’est-à-dire, ari, celui qui [ail, lion, l’action, uoiu, de tourner , te, de nouveau. On pourrait joindre une troisième terminaison à ce mot, ment, si l’on veut, espiit, manière de faire, et l’on aurait reioht-lion-aria-ment, à la manière de celui qui tourne de nouveau, qui bouleverse.

Les grands avantages qu’offre l’élude des langues par le moyen des radicaux, a été généralement reconnu cl nous possédons déjà plusieurs dictionnaires où les mois sont rangés par familles ; méthode infi liment ulile pour apprécier leur filiation, mais qui offre de grandes difficultés pour leur recherche, parce qu’elle suppose une connaissance dont on peut souvent manquer, cellcdesavoiràquel radical appartienne, composé qu’on veut trouver. Comme les dérivés nepeuvenl être classés que par le secours de l’éhmoU^ie, cl que la clané de ce flambeau est loin d’être toujours assez vive pour dissiper les ténèbres de celle science, il arrive fréquemment que l’auteur ne sait pas lui-même à quel radical rapporter certains composés. C’est pour faciliter la recherche des mots, rangés ainsi par familles, que M. de Roquefort a été obligé d’ajouter une table alphabétique qui remplit 217 pages, à son Diclionnaire étymologique qui n’en a que 1009. Pour parer à cet inconvénient, j’ai placé tous les mois dans leur ordre alphabétique, en désignant le radical auquel ils appartiennent, qua !:d il est connu, lequel est inscrit dans le même ordre, mais en caractères italiques, afin de le faire distinguer plus facilement des mots de la langue proprement dite ; et pour ne pas priver le lecteur de l’avantage de connaître, d’un coup d’œil, la famille que chacun de ces radicaux a produite, j’en ai fait figurer tous les composés à leur suite, de la manière qu’on pourra voir dans les deux exemples suivants :

BOURG, Bourj, liorrj, Borz, radical pris delà basse latinité Butijus , gros village ou petite ville. On a dit dans le même sens burs en roman, qui vient évidemment du lat. urbs. par mélalhése du b. Les mots bore, 6or, borg , bors, bos, tours, buts, désignaient anciennement un Heu fortifié, nue ville entourée de murailles, ce qui porterait à croire que bourj ;, pourrait lien être dérivé du grec (purgos) lour, d’où l’allemand burg , fort, château, citadelle, lorte-