Page:Hope - L’Étoile des fées, trad. Mallarmé, 1881.djvu/125

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tendu parler, » répondit Rubis ; « et, grâce au secours d’une bonne Fée, j’ai été investie d’un pouvoir magique, afin d’arracher de mon mieux ce grand Ministre aux mains de ses ennemis : ils l’ont enlevé de force, et le gardent maintenant prisonnier, dans une lugubre caverne cachée sous un roc abrupt, au bord de la mer, à quelques milles d’ici. Ils sont pris, à cette heure, d’un sommeil enchanté qui ne durera pas au-delà de douze heures ; donc, je vous supplie (bon capitaine, écoutez ma prière) de venir délivrer mon noble époux et lier, pendant leur sommeil, de câbles solides les méchants Géants, pour vous assurer d’eux. » — « Oh ! oh ! ainsi mes amis les Géants ont encore fait des leurs, n’est-ce pas ? J’imagine que, cette fois, cela leur coûtera cher, car, quand les Fées s’en mêlent, les mortels sont impuissants, » s’écria le capitaine, continuant à se tourner dans la direction de la voix de Rubis. « Donnez vos ordres relativement au point où mettre le cap, belle invisible, et nous ferons voile immédiatement pour la caverne ». — « Cher, bon capitaine, » s’écria joyeusement la voix ; « je puis vous promettre, au nom des Fées, que vous serez amplement récompensé de braver ainsi les éléments, et d’abandonner votre route pour venir au secours d’un semblable. »