Page:Hope - L’Étoile des fées, trad. Mallarmé, 1881.djvu/141

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eut achevé son histoire, la Princesse la remercia chaudement disant qu’il lui tardait fort de faire la connaissance d’Henri et de Rubis.

La Reine Bonté promit de la mener à Terre-Juste et de la présenter à ce couple parfait, ce qu’elle fit, accompagnée de la Fée Justice. Qu’ils paraissaient jeunes et heureux, le Ministre et sa chère compagne, et quels gentils enfants ils avaient ! Trois, des noms de Beaujeu, Henriot et Rubis. Le Roi insista pour être leur parrain ; il était dans cet intérieur aussi souvent que chez lui. Henri avait été fait duc et appelé le duc Noble. Il pria la Fée et la Princesse de rester ses hôtes aussi longtemps qu’il leur plairait. Blanche, durant ce séjour, vit le Roi souvent et sous maint aspect ; tous deux s’attachèrent de plus en plus l’un à l’autre, et ce fut arrangé que le Roi irait à Terre-Libre rendre visite aux père et mère de la Princesse, aussitôt après le retour de leur fille. Le vieux Dorigénès la rappela, voulant revoir sa petite favorite, toujours la joie et le lustre de sa maison ; elle dit alors adieu à de chers amis et aux bonnes fées, puis se retrouva encore dans sa famille. Elle peignit à son frère René tout ce qu’elle avait vu, parla des lois exquises de Terre-Juste, si différentes des lois incertaines de leur pays à eux, trop sévères