gite pour l’élever aux triples honneurs, et à cet autre,
d’entasser dans sa propre grange tout ce qui est
balayé sur les aires Lybiques. Celui qui se réjouit
de sarcler les champs paternels, jamais tu ne l’en
éloigneras, au prix des richesses Attaliques, afin
que, matelot tremblant, il fende, d’une nef
Cyprienne, la mer de Myrto. Épouvanté du vent
d’Afrique luttant contre les flots Icariens, le marchand vante le repos et les campagnes de sa petite
ville ; mais, bientôt, il répare ses nefs brisées, indocile aux maux de la pauvreté. Tel autre ne dédaigne
ni les coupes de vieux Massicus, ni de se réserver
une partie du jour, tantôt couché sous l’arbousier
vert, tantôt près de la source tranquille d’une eau
sacrée. Les camps plaisent à beaucoup, et le son
de la trompette mêlé au clairon, et les guerres
détestées des mères. Le chasseur reste sous Jupiter
glacé, ne se souvenant plus de sa jeune femme,
Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/10
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odes.