Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/12

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odes.


Il a épouvanté les nations. Elles ont craint qu’il revînt, le siècle désastreux de Pyrrha se lamentant de prodiges inconnus, quand Proteus mena tout son troupeau visiter les hautes montagnes ;

Quand la race des poissons s’arrêta au faîte des ormes où fut le séjour accoutumé des colombes, et quand les daims tremblants nagèrent dans la mer partout répandue.

Nous avons vu le Tibéris jaune, ses eaux étant violemment repoussées du rivage Étrusque, venir renverser les monuments d’un roi et le temple de Vesta ;

Et, plaignant trop Ilia et se vantant d’être son vengeur, ce fleuve-époux, malgré Jupiter, déborder, vagabond, sur la rive gauche.

On saura que les citoyens ont aiguisé le fer par lequel les Perses ennemis eussent dû plutôt périr.