Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, II.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
125
livre ii, satire iv.

un homme meilleur que lui, sois son défenseur ; et méprise le citoyen qui l’emporte par la réputation et la bonne cause, s’il a un fils chez lui ou une femme féconde : — « Quintus, ou Publius, diras-tu (car leurs oreilles délicates sont réjouies par les prénoms), ta vertu m’a rendu ton ami ; je connais les difficultés du droit et je puis défendre des causes. On m’arrachera les yeux avant que tu sois offensé et qu’on t’appauvrisse d’une noix vide. C’est mon affaire, que tu ne perdes rien et que tu ne sois point joué ! » Alors, ordonne-lui de rentrer à la maison et de soigner sa petite peau ; suis toi-même l’affaire, sans trêve ni repos, soit que la rouge Canicule fende les statues neuves, soit qu’alourdi par sa panse grasse, Furius crache la blanche neige sur les Alpes hivernales. — « Vois-tu, dira quelqu’un touchant du coude celui qui est debout près de lui, comme il est patient, dévoué à ses amis et actif ? » Et les thons abonderont et les