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livre i, épitre ii.

ou non, il le dit plus clairement et mieux que Chrysippus et Crantor. Pourquoi pensé-je ainsi ? Si tu n’es distrait par rien, écoute.

Ce poëme qui raconte le long combat des Græcs et des Barbares par suite des amours de Pâris, contient les fureurs insensées des peuples et des rois. Anténor est d’avis de retrancher la cause de la guerre. Que dit Pâris ? il ne veut pas être contraint de régner en paix et de vivre heureux. Nestor s’empresse d’apaiser les querelles qui s’élèvent entre le Pélide et l’Atride : l’amour excite l’un et la colère les dévore tous les deux. Quand les rois sont fous furieux, les Achiviens souffrent. Dans les murs d’Ilios et au dehors, il n’y a que révolte, ruse, crime, débauche et colère. Ce que peuvent la vertu et la sagesse, le poëte nous en offre un exemple utile dans Ulyssès. Ce dompteur de Troja parcourt un grand nombre de villes et observe les mœurs des hommes ; et, tandis qu’à travers la large