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satires.

me détournait du honteux amour des courtisanes : « Ne ressemble pas à Sectanius ! » Pour fuir l’adultère lorsque je pouvais prendre un plaisir permis : « La réputation de Trébonius pris sur le fait n’est pas belle. » Il disait : « Un sage te donnera les raisons pour lesquelles il est mieux d’éviter ceci et de rechercher cela ; mais c’est assez pour moi de garder la tradition des anciens et, pendant que tu as besoin d’un surveillant, de protéger ta vie et ta réputation. Dès que l’âge aura fortifié tes membres et ton esprit, tu nageras sans aide. » C’est ainsi que par ses paroles il me formait enfant. S’il m’ordonnait de faire quelque chose : « Tu as un exemple à suivre ; » et il me citait un des juges choisis ; ou, s’il me faisait une défense : « Douterais-tu que ceci soit malhonnête et inutile, quand cette mauvaise rumeur assiège celui-ci et celui-là ? »

De même que les funérailles du voisin épouvantent le malade affamé et le forcent de se ména-