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livre i, satire vi.

sur les citoyens, sur la Ville, sur l’empire, sur l’Italie et sur les temples des Dieux, contraint tous les hommes de chercher de quel père il est né et s’il n’est pas entaché par une mère inconnue. — « Oses-tu, fils de Syrus, ou de Dama, ou de Dionysius, précipiter des citoyens du rocher Tarpéien, ou les livrer à Cadmus ? » — « Mais mon collègue Novias est d’un degré au-dessous de moi : il est ce que mon père était. » — « Et pour cela te semble-t-il que tu sois Paullus et Messala ? Mais Novius, même si deux cents chars se rencontrent dans le Forum avec trois funérailles, fait retentir une si forte voix qu’il couvre les clairons et les trompettes : et cela au moins nous impose. »

Maintenant je reviens à moi, né d’un père affranchi, que tous déchirent parce que ce père était affranchi et que maintenant, Mæcenas, je suis ton commensal et qu’autrefois une légion Romaine m’obéissait, étant tribun. Mais cela est bien différent ; car il se peut qu’on puisse me contester la